Hypnose comment ça marche ?

L’hypnose est une discipline ancestrale et dont l’efficacité n’est plus à prouver. On retrouve trace de ces pratiques dans l’antiquité ou dans l’Egypte ancienne. C’est une discipline qui était largement répandue pour les interventions chirurgicales. Elle a disparu au XIXe siècle avec les progrès de la médecine et la découverte du chloroforme. C’est au début des années 2000 qu’une professeure de chirurgie Belge a réinstauré l’hypnose dans les blocs opératoires. Aujourd’hui, tous les grands centres hospitaliers disposent d’hypnothérapeutes pour pratiquer des interventions chirurgicales en état modifié de conscience.

Ainsi, aux Hospices Civils de Lyon, des interventions de prostates se font sous hypnose. Dans certains services sont posés des valves cardiaques et dans les pays asiatiques, on opère même à cœur ouvert sous hypnose !

Nous fonctionnons sous deux modes :

  • le conscient qui représente 20% de nous-même avec aussi toutes les barrières psychologiques que cela implique (stress, compulsions, mauvaise estime de soi…).
  • L’inconscient qui représente 80% de nous-même et qui est le siège de nos émotions, ressources et potentiels. Grâce à l’hypnose, nous pouvons « reprogrammer » notre inconscient et surtout l’aider à reconstruire de nouvelles structures plus épanouissantes pour nous.

L’hypnose Ericksonienne est la branche la plus clinique de la discipline, fondée par Milton Erickson, psychiatre Américain reconnu pour « soigner par les mots et les métaphores » . Il développa cette pratique au début du XXe siècle.

En réalité, l’hypnose est un phénomène naturel, sans contre-indication, qui nous arrive environ toutes les deux heures. Lorsque nous sommes physiquement à un endroit et que l’esprit vagabonde, c’est déjà de l’hypnose !

Envion 15% de la population est hyper sensible à l’hypnose et ce sont ceux que nous voyons dans les spectacles, testés au préalable. Pour autant, tout le monde est réceptif à l’hypnose à partir du moment où le patient est d’accord pour pratiquer la séance. Il serait impossible de mettre un sujet sous hypnose dans qu’il en soit partie prenante.

L’hypnose Ericksonienne est un outils formidable pour l’accompagnement des personnes dépendantes d’une substance ou d’un comportement. Les services d’addictologie en hôpitaux ou des les addictologues pratiquent de plus en plus l’hypnose pour les sevrages tabagiques, cannabis, alcool, drogues licites ou illicites… En parallèle d’un accompagnement médical voire psychiatrique, l’hypnose est une aide au sevrage indéniable qui permet à la personne « addicte » de retrouver des sensations profondes anesthésiées par les produits (substances psycho actives).

L’induction hypnotique (passage progressif ou brutal en état d’hypnose) permet pour des patients dépendants de retrouver un état de détente et de lâcher prise qu’ils retrouvent parfois en utilisant des produits. Le fait d’avoir recours à ces substances modifie et détourne le circuit du plaisir et de la récompense (système limbique) et sécrète des doses anormales de dopamine qui est l’hormone du plaisir et de la récompense. Progressivement le cerveau va couper le circuit hormonal et le piège se referme. On passe d’une consommation plaisir à une consommation de soulagement entre deux prises. L’hypnose permet de casser le mécanisme addictif de manière efficace.

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